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Filmosaure | March 14, 2014

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Les Grandes Ondes (à l’ouest) (2014)

Betty Elms
  • On February 17, 2014
  • http://cinemabook.wordpress.com/

Review Overview

Note
7

Appétissant

Sortie (France) : 12 février 2014

En avril 1974, la SSR «Société Suisse de Radiodiffusion» envoie au Portugal une équipe insolite tourner un reportage sur l’entraide Suisse. Se retrouvent en combi VW, Julie, une jeune féministe, Bob, un technicien avec beaucoup d’heures au compteur et Cauvin, un reporter de guerre à la mémoire défaillante – Leur mission se révèle un échec, jusqu’au moment où ce trio se retrouve pris dans la “Révolution des œillets”.

En 1974, ce qui semble intéresser les auditeurs Suisse, ce sont des reportages patriotiques sur les chiens d’alpages ou tout autre sujet complaisant, notamment sur l’aide de la riche Suisse pour des pays « sous-développés et néanmoins sympathiques » tel que le Portugal de Salazar. C’est dans ce contexte que le directeur des programmes de la SSR, basée à Lausanne envoie sa maîtresse, qui veut prouver qu’une femme peut avoir une émission à la radio accompagnée de deux baroudeurs au long cours, un ingé-son et un reporter, dans ce pays, à l’ouest.

Le trio, pas très productif est bientôt rejoint par un jeune interprète portugais, amoureux de Marcel Pagnol. Son français vient des œuvres de ce dernier, raison pour laquelle, il a des expressions fleuries de Marseille et sa région.

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La mise en scène est ici tenue de main de maître, et réglée comme une horloge… Suisse ! Les anecdotes, les petites trouvailles viennent ici toucher l’histoire en plein cœur et fourmille de détails qui nous laissent le cœur léger, comme une comédie musicale. Le film est rempli d’idées saugrenues et qui fleurent bon les comédies au parfum de 70′

Le comique de situation flirte avec un esprit de liberté… sexuelle. Cet esprit rattrape ce qui se passait à cette époque dans un pays sur le point de se révolter pacifiquement, qui vient doucement chatouiller ces reporters venus d’une Suisse bien propre et bien pensante. Une poésie burlesque, qui n’oublie pas ce sentiment, la saudade puisque nous sommes au pays du fado. Cette mélodie, symbole du pays, ce chant du cœur qui fait pleurer n’importe quelle âme est présent dans le ton et l’ancrage des personnages de notre histoire. Notamment Cauvin, drôle et touchant, l’excellent Michel Vuillermoz, entre autres lorsqu’il essaie de parler portugais. Tous découvrent des vérités insoupçonnées, qu’ils avaient au fond d’eux-mêmes. Lionel Baier signe ici une déclaration d ’amour à deux patries qui me sont chères, puisque ce sont les miennes, également aux journalistes, tels qu’ils n’existent plus aujourd’hui, et surtout à la révolution des oeillets.

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A l’heure où l’Union Européenne est montrée du doigt, à l’heure ou la Suisse introduit des quotas pour les étrangers, Lionel Baier réalise un film léger au ton humoristique dans lequel il rappelle les fondements de nos peuples et tous les échanges que nous faisons. Quatre personnages de toutes les générations, qui se retrouvent et forment un tout harmonieux. Toucher des sujets de fonds graves, l’air de rien, voici la petite performance du réalisateur, qui garde en toile de fond la nostalgie et l’humour, le lourd et le léger. On a tous en nous un peu de ces personnages farfelus, et particulièrement, moi, née en Suisse de parents portugais, un père ayant subi la guerre en Afrique sous le régime, devenus fondamentalement Suisses, depuis. L’Europe, la liberté et nos aspirations à tous, voilà ce que réussi à exprimer ce film soulevé par la musique souriante et allègre de Gershwin, Viva a Revolução ! Vive la Suisse !

Synopsis

En 1974, le directeur des programmes de la SSR, basée à Lausanne envoie une journaliste féministe, accompagnée de deux baroudeurs au long cours, un ingénieur et un reporter, au Portugal faire un reportage sur l’aide Suisse. Leur collaboration est un échec, jusqu’à ce qu’ils croisent, par hasard, le 25 avril 1974, la révolution des œillets.

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